Le haut-commissaire de la province de la Tapoa, Felix Daboné a présidé à Fada-N'Gourma, l'atelier national de validation des scenarii du cadre stratégique pour la sécurité en eau du bassin transfrontalier de la Mékrou, le vendredi 28 avril 2017. Une rencontre qui ouvre les voies à l'élaboration du programme des mesures et des plans d'investissement du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux dans la zone d'intervention du projet Mékrou.
Le projet Mékrou – L'eau au service de la croissance et de la lutte contre la pauvreté dans le bassin transfrontalier de la Mekrou – est à la recherche de moyens appropriés pour la sécurisation des eaux du bassin transfrontalier de la Mékrou partagé par trois pays que sont le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Un atelier national de validation des scenarii du cadre stratégique pour la sécurité en eau du bassin était organisé à Yendabli, afin d'apporter des pistes idoines à entreprendre par le projet sous régional. La directrice régionale de l'eau et de l'assainissement de l'Est, Christine Tapsoba, a plaidé pour les partenaires unissent leurs efforts en faveur d’une politique proactive d'acquisition d'outils de planification et d'aide à la décision pour une gestion optimale de la ressource en eau. Pour Mme Tapsoba, qui a rappelé que le SDAGE est un document programmatique qui oriente la mobilisation des ressources et évalue les impacts sur le milieu, l'adoption d'un tel schéma est un défi majeur. "Cet important document doit offrir la capacité aux décideurs de conduire des politiques multisectoriels de façon équilibrée et équitable entre les États", a-t-elle précisé, "l'objectif du projet de la Mékrou étant d'instaurer pour les prochaines années une vision globale du développement du bassin de la rivière Mékrou par l'intégration des objectifs sectoriels, notamment l'élevage, l'agriculture, l'écotourisme, l'hydro-électricité, l'eau potable et l'exploitation minière."
Le schéma directeur qui verra le jour est le fruit d'un important travail de concertation sur l'ensemble du bassin débuté depuis 2014 et qui trouvera son achèvement en 2017 par une approche participative, itérative et inclusive impliquant l'ensemble des acteurs concernés. Mme Christine Tabsoba a relevé que l'ambition affichée de la rencontre de Fada-N'Gourma était de valider au moins trois scénarii préférentiels de développement qui répondent au mieux aux aspirations de développement de la portion du bassin par le Burkina. "Cette étape est cruciale d'où la tenue de cet atelier national qui réunit les experts sectoriels pour se pencher en fonction de la spécificité du secteur afin de s'assurer de la prise en compte des besoins de chaque secteur", a soutenu la directrice régionale.
Moussa Congo, Sidwaya (Ouagadougou) – AllAfrica